Lettre de M. Pujo de Lafitole adressée à M. d'Arrieutort, percepteur à Montaut (40)
Archive privée inédite
- Date: 16/03/1825
- Lieu: Vic-en-Bigorre (65)
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Monsieur
Monsieur D'arrieutort
percepteur.
a montaut. landes.
Je reçois à l'instant ta lettre, mon cher ami, j'y réponds dessuite partant demain matin pour Tarbes où je prendrai la Diligence jusqu'à Toulouse où il est probable que je me mettrai dans le courrier afin de tâcher d'arriver à marseille avant le départ du régimt qui à ce qu'il paraît va en Corse. Je prie mme de Charritte de te faire parvenir cette lettre pour être sur que tu la reçoives. Je n'imaginais pas la cause qui m'a privé aussi longtemps de vos nouvelles. Heureusement que j'apprends ta guérison en même temps que ta maladie. Je conviens avec toi que tu ne pouvais pas m'écrire dans l'état des souffrances où tu étais; mais je suis persuadé que si tu avais prié mr xavier de Beyris de le faire, il s'en serait chargé et du moins je n'aurais pas été si longtemps sans avoir de vos nouvelles et de la pauvre herminie. Le seton l'a donc beaucoup fatiguée et fait souffrir ! mon dieu ! moi qui en espérais de si heureux effets d'après les conversations que j'avais eues avec mr Lacortiade à ce sujet. Il ne faut pas qu'elle se décourage. nous touchons à la belle saison. De la continuité dans un traitement, une nourriture saine et douce et peut-être les eaux de St Sauveur triompheront de la maladie. Surtout point d'impatiences elles lui font le plus grand mal. J'aurais bien desiré vous revoir avant mon départ, mais cela n'a pas été en mon pouvoir. Les maudites affaires qui en grande partie m'avaient fait venir en semestre ne l'ont pas voulu. Je pars à peu près comme j'étais venu de ce côté là. Le détail en serait trop long. madame de Charritte qui est au courant de ce qui a été fait pourra t'instruire là dessus si tu le desires. Je te prie de remercier herminie des bas qu'elle a eu la bonté de me faire faire. mon départ m'empêche de les emporter, elle pourra toujours les envoyer à mme de Charritte à Pau qui a quelques éffets à moi que je l'ai priée de me garder. Elle te fera passer un portrait à moi qu'herminie a paru desirer mais auquel il faudrait mettre mon nom au bas pour que l'on me reconnut.
J'espère à l'avenir que tu seras moins parésseux pour m'écrire et que tu me tiendras au courant sur l'état d'herminie. je ne te donne pas mon adresse parce que je ne l'a sais pas positivement. aussitôt mon arrivée à marseille j'écrirai à mme de Charritte à qui tu pourras la demander.
adieu, mon cher ami, ménage ta santé qui est précieuse à ta famille surtout dans l'état de souffrance d'herminie. Embrasse la bien pour moi ainsi que tous les Enfans. mes amitiés aux mm de Beyris Castagnos &tc. Tout à toi.
P. S. j'ai reçu il y a peu de jours une lettre d'antoine, il paraît dans l'intention de venir en semestre au mois d'octobre. Joséphine et Julie et leurs enfans sont bien. Elles sont venues dîner hier avec moi. mme de Pujo et sa fille prennent bien part à l'état d'herminie et se rappellent à son souvenir.
Monsieur D'arrieutort
percepteur.
a montaut. landes.
Vic le 16 mars 1825.
Je reçois à l'instant ta lettre, mon cher ami, j'y réponds dessuite partant demain matin pour Tarbes où je prendrai la Diligence jusqu'à Toulouse où il est probable que je me mettrai dans le courrier afin de tâcher d'arriver à marseille avant le départ du régimt qui à ce qu'il paraît va en Corse. Je prie mme de Charritte de te faire parvenir cette lettre pour être sur que tu la reçoives. Je n'imaginais pas la cause qui m'a privé aussi longtemps de vos nouvelles. Heureusement que j'apprends ta guérison en même temps que ta maladie. Je conviens avec toi que tu ne pouvais pas m'écrire dans l'état des souffrances où tu étais; mais je suis persuadé que si tu avais prié mr xavier de Beyris de le faire, il s'en serait chargé et du moins je n'aurais pas été si longtemps sans avoir de vos nouvelles et de la pauvre herminie. Le seton l'a donc beaucoup fatiguée et fait souffrir ! mon dieu ! moi qui en espérais de si heureux effets d'après les conversations que j'avais eues avec mr Lacortiade à ce sujet. Il ne faut pas qu'elle se décourage. nous touchons à la belle saison. De la continuité dans un traitement, une nourriture saine et douce et peut-être les eaux de St Sauveur triompheront de la maladie. Surtout point d'impatiences elles lui font le plus grand mal. J'aurais bien desiré vous revoir avant mon départ, mais cela n'a pas été en mon pouvoir. Les maudites affaires qui en grande partie m'avaient fait venir en semestre ne l'ont pas voulu. Je pars à peu près comme j'étais venu de ce côté là. Le détail en serait trop long. madame de Charritte qui est au courant de ce qui a été fait pourra t'instruire là dessus si tu le desires. Je te prie de remercier herminie des bas qu'elle a eu la bonté de me faire faire. mon départ m'empêche de les emporter, elle pourra toujours les envoyer à mme de Charritte à Pau qui a quelques éffets à moi que je l'ai priée de me garder. Elle te fera passer un portrait à moi qu'herminie a paru desirer mais auquel il faudrait mettre mon nom au bas pour que l'on me reconnut.
J'espère à l'avenir que tu seras moins parésseux pour m'écrire et que tu me tiendras au courant sur l'état d'herminie. je ne te donne pas mon adresse parce que je ne l'a sais pas positivement. aussitôt mon arrivée à marseille j'écrirai à mme de Charritte à qui tu pourras la demander.
adieu, mon cher ami, ménage ta santé qui est précieuse à ta famille surtout dans l'état de souffrance d'herminie. Embrasse la bien pour moi ainsi que tous les Enfans. mes amitiés aux mm de Beyris Castagnos &tc. Tout à toi.
Ton frère et ami
Pujo de Lafitole |
P. S. j'ai reçu il y a peu de jours une lettre d'antoine, il paraît dans l'intention de venir en semestre au mois d'octobre. Joséphine et Julie et leurs enfans sont bien. Elles sont venues dîner hier avec moi. mme de Pujo et sa fille prennent bien part à l'état d'herminie et se rappellent à son souvenir.
- de BEYRIS Xavier
- ( - >1825 )
- cité