Lettre d'Ed. Puyol adressée à M. Branère, docteur-médecin à Soustons (40)
Archive privée inédite
- Date: 24/09/1869
- Lieu: Paris ? (75)
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Monsieur Branère, Docteur-médecin
à Soustons ( Landes )
Permettez-moi, mon cher Branère, de vous exprimer tous mes regrets de n'avoir pu aller vous serrer la main à Soustons. Mes vacances ont été aussi stationnaires que possible. J'ai dû accorder à ma mère si éprouvée depuis quelque temps le maximum de présence et sauf de bien rares et bien courtes absences j'ai assez bien tenu mes résolutions. Toutefois, j'éprouve le regret de n'avoir pas embrassé un ami tel que vous et de ne lui avoir pas exprimé mes meilleurs souhaits. J'ai eu le plaisir de voir Mathilde et votre fille ainée, Hélène. Il eut mieux valu voir toute la famille réunie. J'ai pu du moins longuement causer de vous et des vôtres avec le curé d'Angresse. Il m'a dit combien vous êtes heureux dans vos enfans et comme la Providence vous a bien partagé tout ce qui les concerne. Pourquoi donc vous défier de la bonté divine après en avoir reçu tant de signalées faveurs ? C'est peut-être la pente de votre caractère de vous préoccuper de l'avenir avec une sensibilité extrême. Hélas ! les conseils sont trop faibles à donner et ne remédient malheureusement à rien. Néansmoins, j'aurais encore ainsi à vous voir pour m'entretenir avec vous de tout ce qui vous intéresse et pour vous affermir dans cette énergie qui est votre devoir et votre intérêt tout-à-la fois. Ce que nous n'avons pu nous dire cette année ne pourrons-nous le dire l'année prochaine ? Ne puis-je pas espèrer que d'heureuses circonstances vous conduiront à Paris ? Veuillez bien retenir que vous ne pouvez avoir d'autre habitation que la mienne.
Je vous prie, mon cher Branère, de me rappeller aux bons souvenirs de mathilde, de donner deux baisers aux enfants et d'agréer pour vous mes meilleurs sentimens.
24 Septembre 1869
à Soustons ( Landes )
Permettez-moi, mon cher Branère, de vous exprimer tous mes regrets de n'avoir pu aller vous serrer la main à Soustons. Mes vacances ont été aussi stationnaires que possible. J'ai dû accorder à ma mère si éprouvée depuis quelque temps le maximum de présence et sauf de bien rares et bien courtes absences j'ai assez bien tenu mes résolutions. Toutefois, j'éprouve le regret de n'avoir pas embrassé un ami tel que vous et de ne lui avoir pas exprimé mes meilleurs souhaits. J'ai eu le plaisir de voir Mathilde et votre fille ainée, Hélène. Il eut mieux valu voir toute la famille réunie. J'ai pu du moins longuement causer de vous et des vôtres avec le curé d'Angresse. Il m'a dit combien vous êtes heureux dans vos enfans et comme la Providence vous a bien partagé tout ce qui les concerne. Pourquoi donc vous défier de la bonté divine après en avoir reçu tant de signalées faveurs ? C'est peut-être la pente de votre caractère de vous préoccuper de l'avenir avec une sensibilité extrême. Hélas ! les conseils sont trop faibles à donner et ne remédient malheureusement à rien. Néansmoins, j'aurais encore ainsi à vous voir pour m'entretenir avec vous de tout ce qui vous intéresse et pour vous affermir dans cette énergie qui est votre devoir et votre intérêt tout-à-la fois. Ce que nous n'avons pu nous dire cette année ne pourrons-nous le dire l'année prochaine ? Ne puis-je pas espèrer que d'heureuses circonstances vous conduiront à Paris ? Veuillez bien retenir que vous ne pouvez avoir d'autre habitation que la mienne.
Je vous prie, mon cher Branère, de me rappeller aux bons souvenirs de mathilde, de donner deux baisers aux enfants et d'agréer pour vous mes meilleurs sentimens.
Adieu et tout à vous
Ed. Puyol
Ed. Puyol
24 Septembre 1869
- BRANÈRE Hélène
- ( - >1869 )
- citée