Lettre de Raimond St-Iean adressée à M. Labrouche, à Saint-Jean-de-Luz (64)
Archive privée inédite
- Date: 24/05/1830
- Lieu: Paris (75)
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à Monsieur
Monsieur Labrouche,
à St jeandeluz.
Basses Pyrennées.
mon cher Labrouche, Les changemens survenus dans la haute administration, changemens qui m'avaient été annoncés d'avance de bonne source, et qui me portaient à vous engager, dans presque toutes mes lettres, à hâter votre arrivée à Paris, ont été cause que les premières communications entre vos amis de Bercy et les Mrs dont je vous ai entretenu, n'ont pas été amenées au résultat que je désirais dans votre intérêt;
Toutefois, ces changemens ne sont pas de nature à devoir rompre des rapports dont vous devez attendre les plus heureux effets. On a, j'en suis sûr, les moyens de se présenter auprès du Ministre actuel de L'intérieur avec la certitude d'être écouté avec bienveillance, d'en obtenir que votre affaire soit examinée de nouveau dans les bureaux dont elle ressort, et qu'un rapport circonstancié lui soit présenté sur le mémoire qui lui sera remis. ainsi donc, mon cher Labrouche, que l'incident survenu ne vous décourage pas. J'ai de fortes raisons de penser qu'il ne sera pas nuisible à vos intérêts, et qu'au contraire la décision favorable qui serait rendue par le Mtre de l'intérieur deviendrait, aujourdhui, d'une exécution plus prompte, d'après la justice et les dispositions bienveillantes que vous seriez assuré de trouver chez le Ministre actuel des finances.
Comme je crois vous l'avoir déja dit, le grand point dans cette affaire, c'est qu'elle soit jugée par le Ministre, digne d'un nouvel examen; celà obtenu, vous pourrés compter sur le succès de vos démarches parce qu'on est enfin parvenu a porter dans l'esprit de ceux qui seraient chargés de cet examen et d'en faire le rapport, la conviction que vous avez vous même sur la Justice de vos droits.
Je sais que vous connaissés M de Pedesclaux. Il vient d'être nommé secretaire du Mtre de l'intérieur. vous feriez bien de demander à Madame sa tante une lettre de recommandation pour lui que vous m'adresseriez. on ne saurait employer trop de moyens pour accelerer la fin d'une affaire qui traine depuis si long tems et qui vous a occasionné tant de déboire.
Je vous embrasse, mon cher Labrouche, et suis de coeur votre affé
Point de nouvelles de Buenos-ayres. je suis encore sur des charbons ardents.
Monsieur Labrouche,
à St jeandeluz.
Basses Pyrennées.
Paris le 24 Mai 1830. |
mon cher Labrouche, Les changemens survenus dans la haute administration, changemens qui m'avaient été annoncés d'avance de bonne source, et qui me portaient à vous engager, dans presque toutes mes lettres, à hâter votre arrivée à Paris, ont été cause que les premières communications entre vos amis de Bercy et les Mrs dont je vous ai entretenu, n'ont pas été amenées au résultat que je désirais dans votre intérêt;
Toutefois, ces changemens ne sont pas de nature à devoir rompre des rapports dont vous devez attendre les plus heureux effets. On a, j'en suis sûr, les moyens de se présenter auprès du Ministre actuel de L'intérieur avec la certitude d'être écouté avec bienveillance, d'en obtenir que votre affaire soit examinée de nouveau dans les bureaux dont elle ressort, et qu'un rapport circonstancié lui soit présenté sur le mémoire qui lui sera remis. ainsi donc, mon cher Labrouche, que l'incident survenu ne vous décourage pas. J'ai de fortes raisons de penser qu'il ne sera pas nuisible à vos intérêts, et qu'au contraire la décision favorable qui serait rendue par le Mtre de l'intérieur deviendrait, aujourdhui, d'une exécution plus prompte, d'après la justice et les dispositions bienveillantes que vous seriez assuré de trouver chez le Ministre actuel des finances.
Comme je crois vous l'avoir déja dit, le grand point dans cette affaire, c'est qu'elle soit jugée par le Ministre, digne d'un nouvel examen; celà obtenu, vous pourrés compter sur le succès de vos démarches parce qu'on est enfin parvenu a porter dans l'esprit de ceux qui seraient chargés de cet examen et d'en faire le rapport, la conviction que vous avez vous même sur la Justice de vos droits.
Je sais que vous connaissés M de Pedesclaux. Il vient d'être nommé secretaire du Mtre de l'intérieur. vous feriez bien de demander à Madame sa tante une lettre de recommandation pour lui que vous m'adresseriez. on ne saurait employer trop de moyens pour accelerer la fin d'une affaire qui traine depuis si long tems et qui vous a occasionné tant de déboire.
Je vous embrasse, mon cher Labrouche, et suis de coeur votre affé
Raimond St iean |
Point de nouvelles de Buenos-ayres. je suis encore sur des charbons ardents.
- SAINT-JEAN Raymond
- ( - >1830 Paris ? )