Lettre de soeur Darnaud adressée à M. Aurensan, sous-inspecteur des postes à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 29/07/1830
- Lieu: Angoulême (16)
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Monsieur
Monsieur Aurensan Sous-inspecteur des Postes
Bayonne
Vous avez maintenant une lettre de votre demoiselle. Cependant je veux vous dire moi-même qu'elle se porte bien, à l'exception d'un peu de faiblesse qui lui reste encore; c'est fort peu de chose. Nous avons attribué à son âge ce long dérangement de santé. Elle n'est point encore grande demoiselle. Lorsqu'elle le sera, je vous en préviendrai. Je ne puis vous dire d'être tout-à-fait tranquille à son sujet, puisque une bonne Mère, éloignée de ses enfants, éprouve toujours de l'inquiétude; cependant je vous demande, Madame, de calmer un peu cette inquiétude, et d'être persuadée qu'après la Religion, la santé est le premier objet de ma sollicitude. Je laisse herminie libre pour le travail; elle se promène souvent. Dans sa dernière lettre, Mlle votre fille témoigne à son Papa et à sa Maman, le désir qu'elle a de les voir. Ce n'est pas sa santé qui l'a engagée à vous faire cette demande: c'est seulement son coeur. Si votre intention était de venir à angoulême, je m'en réjouirais avec elle; mais je serais fâchée que vous crussiez votre présence nécessaire, et que vous fissiez un voyage qui n'entrerait point dans vos projets.
Notre chère herminie offre l'hommage de sa respectueuse affection à son grand Papa, à son papa et à sa Maman. Elle ne veut pas être oubliée non plus près du frère et de la soeur. Permettez-moi d'embrasser celle-ci, et d'offrir mes civilités à M.M. Larre.
Agréez, je vous prie, l'expression de la respectueuse considération, et du parfait dévouement avec lesquels je suis,
Angoulême le 29 juillet 1830.
Monsieur Aurensan Sous-inspecteur des Postes
Bayonne
Madame,
Vous avez maintenant une lettre de votre demoiselle. Cependant je veux vous dire moi-même qu'elle se porte bien, à l'exception d'un peu de faiblesse qui lui reste encore; c'est fort peu de chose. Nous avons attribué à son âge ce long dérangement de santé. Elle n'est point encore grande demoiselle. Lorsqu'elle le sera, je vous en préviendrai. Je ne puis vous dire d'être tout-à-fait tranquille à son sujet, puisque une bonne Mère, éloignée de ses enfants, éprouve toujours de l'inquiétude; cependant je vous demande, Madame, de calmer un peu cette inquiétude, et d'être persuadée qu'après la Religion, la santé est le premier objet de ma sollicitude. Je laisse herminie libre pour le travail; elle se promène souvent. Dans sa dernière lettre, Mlle votre fille témoigne à son Papa et à sa Maman, le désir qu'elle a de les voir. Ce n'est pas sa santé qui l'a engagée à vous faire cette demande: c'est seulement son coeur. Si votre intention était de venir à angoulême, je m'en réjouirais avec elle; mais je serais fâchée que vous crussiez votre présence nécessaire, et que vous fissiez un voyage qui n'entrerait point dans vos projets.
Notre chère herminie offre l'hommage de sa respectueuse affection à son grand Papa, à son papa et à sa Maman. Elle ne veut pas être oubliée non plus près du frère et de la soeur. Permettez-moi d'embrasser celle-ci, et d'offrir mes civilités à M.M. Larre.
Agréez, je vous prie, l'expression de la respectueuse considération, et du parfait dévouement avec lesquels je suis,
Madame,
Votre humble servante Sr Darnaud Religieuse de la Ction de St. Paul |
Angoulême le 29 juillet 1830.
- LARRE Herminie
- ( - >1831 )
- citée