Lettre de soeur Vincent adressée à Paul Dufourcq, propriétaire à Sames (64)
Archive privée inédite
- Date: 05/03/1882
- Lieu: Sablé-sur-Sarthe (72) - hospice
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur Paul Dufourcq
propriétaire, aux Charmilles.
Sames.
Quoique en Carême, mon bien cher Paul, je veux sans plus de retard, te remercier de ta bonne lettre et des fonds qu'elle contenait. J'étais à sec en effet, et ce subside m'arrive fort à propos. Merci aussi pour tous les détails et petites nouvelles que tu me donnes sur ce que tu sais devoir m'intéresser davantage. Mon coeur ne veut jamais rester étranger à ce qui vous concerne et s'associe à vos joies comme à vos peines. Amélie m'avait déjà transmis les dernières nouvelles du cher Eugène: je suis heureuse qu'elles soient meilleures et j'espère qu'il répondra directement lorsqu'il le pourra au souvenir fraternel que je lui adressai à la fin de xbre ou commt de Janvier. Je continue à demander à Dieu chaque jour qu'il soutienne son courage et bénisse ses efforts. Ma prière sera plus ardente encore pour lui comme pour vous tous, pendant ces jours de grâce, où les âmes se retrempent dans le recueillement et la pénitence pour se préparer au devoir pascal, et se retrouvent par conséquent, plus unies aux pieds du bon Dieu. Je pense qu'à Sames vous n'avez pas de prédicateur extraordinaire pour ce saint temps, mais chacun de vous y supplée, j'en suis bien persuadée, par de saintes réflexions et s'attache plus que jamais, à être un sujet d'édifications pour les bons paroissiens de Sames. Ici nous avons un capucin qui parle avec beaucoup de zèle et d'onction. Espérons que sa parole portera quelques fruits, pour ranimer la ferveur des justes et ramener au bercail du Bon Pasteur quelques brebis égarées.
Rien encore de La Roche; décidément Louise va triompher de ce long retard. Espérons que l'arrivée en ce monde de notre neveu ou nièce, n'en sera pas moins heureuse et pour la mère et pour l'enfant.
Tu m'excuseras de ne pas t'en dire plus long aujourd'hui, bien cher frère, mais il faut se mortifier .... et renvoyer après Pâques, une plus longue causerie.
Charge-toi de mes amitiés et caresses pour tous ceux qui t'entourent, Charles compris et même Eugène lorsque vous lui écrirez. Nos soeurs bien sensibles à ton souvenir, me chargent d'être leur interprête auprès de Louise et de toi.
Adieu, mon cher Paul, tu sais que je ne cesse de recommander à Dieu tes besoins et tes désirs, le priant de te manifester sa volonté. Je t'embrasse de Coeur avec la tendresse d'une soeur bien dévouée,
propriétaire, aux Charmilles.
Sames.
Landes. | Par Peyrehorade. |
Hospice de Sablé, ce 5 Mars 1882.
Quoique en Carême, mon bien cher Paul, je veux sans plus de retard, te remercier de ta bonne lettre et des fonds qu'elle contenait. J'étais à sec en effet, et ce subside m'arrive fort à propos. Merci aussi pour tous les détails et petites nouvelles que tu me donnes sur ce que tu sais devoir m'intéresser davantage. Mon coeur ne veut jamais rester étranger à ce qui vous concerne et s'associe à vos joies comme à vos peines. Amélie m'avait déjà transmis les dernières nouvelles du cher Eugène: je suis heureuse qu'elles soient meilleures et j'espère qu'il répondra directement lorsqu'il le pourra au souvenir fraternel que je lui adressai à la fin de xbre ou commt de Janvier. Je continue à demander à Dieu chaque jour qu'il soutienne son courage et bénisse ses efforts. Ma prière sera plus ardente encore pour lui comme pour vous tous, pendant ces jours de grâce, où les âmes se retrempent dans le recueillement et la pénitence pour se préparer au devoir pascal, et se retrouvent par conséquent, plus unies aux pieds du bon Dieu. Je pense qu'à Sames vous n'avez pas de prédicateur extraordinaire pour ce saint temps, mais chacun de vous y supplée, j'en suis bien persuadée, par de saintes réflexions et s'attache plus que jamais, à être un sujet d'édifications pour les bons paroissiens de Sames. Ici nous avons un capucin qui parle avec beaucoup de zèle et d'onction. Espérons que sa parole portera quelques fruits, pour ranimer la ferveur des justes et ramener au bercail du Bon Pasteur quelques brebis égarées.
Rien encore de La Roche; décidément Louise va triompher de ce long retard. Espérons que l'arrivée en ce monde de notre neveu ou nièce, n'en sera pas moins heureuse et pour la mère et pour l'enfant.
Tu m'excuseras de ne pas t'en dire plus long aujourd'hui, bien cher frère, mais il faut se mortifier .... et renvoyer après Pâques, une plus longue causerie.
Charge-toi de mes amitiés et caresses pour tous ceux qui t'entourent, Charles compris et même Eugène lorsque vous lui écrirez. Nos soeurs bien sensibles à ton souvenir, me chargent d'être leur interprête auprès de Louise et de toi.
Adieu, mon cher Paul, tu sais que je ne cesse de recommander à Dieu tes besoins et tes désirs, le priant de te manifester sa volonté. Je t'embrasse de Coeur avec la tendresse d'une soeur bien dévouée,
Sr Vincent f. d. l. ch |
- DUFOURCQ Paul
- ( - >1882 Sames ? )