Lettre de Sophie Soubiran adressée à M. Soubiran fils, aux Eaux-Bonnes (64)
Archive privée inédite
- Date: 18/09/1813
- Lieu: Mont-de-Marsan (40)
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A Monsieur
Monsieur soubiran
fils. avocats du
mondemarsan.
eaux eux bonnes. par paux
jespéré recevoir de tès laittres, mon cher auguste, Et cests pour cette raison que je ne me suis pas entretenuée plutôts avec toi pour te renouveler, cher ami lassurance de mes sentimens. Et te donner de mes nouvelles insi que de celles de notre famille qui ce porte bien à ce que ma dits, monsieur du fau père qui ests venu remplacer mr. son fils qui ests allé àvec mr. biér à ortais qui je crois se marie;
il me tarde bien, mon cher auguste, de sçavoir lépoque de ton retour ici. il me semble qu'il y à déjà bien longtemps que je ne te vois pas lair de bonne Et lais eaux te fontelles du bien. Et tu encore cosolé de mavoir perdue Et tes tu de faits de cette melancolie que taucasionnaits mon desin; pour moi je te vois par touts cher auguste mais à mon grand regrets je ne te trouve nule par je te dirais pourtant que je suis bien contante davoir quitter le monde. nous sommes dans un moments si critique que touts ests propre à nous le faire haïr. tout le monde ici ests dans la peine Et je tassure que je prend bien par eaux maus des eautres dans la crinte que nos chers parans ne soits affligés. si comme tu me la marque tu joüis d'une bonne santé je te consaille de ne pas le donner à connaître Et au contraire, mon cher ami Et toujour l'air d'avoir la poitrine bien malade afin que cette raison nous délivre du malheur de te voir comme les eautres geunes geans.
adieu mon cher auguste noublie pas que tu fais locupation dune soeur qui taime & tembrase de toute son ame.
Monsieur soubiran
fils. avocats du
mondemarsan.
eaux eux bonnes. par paux
au mondemarsan ce 18 cepttembre 1813
jespéré recevoir de tès laittres, mon cher auguste, Et cests pour cette raison que je ne me suis pas entretenuée plutôts avec toi pour te renouveler, cher ami lassurance de mes sentimens. Et te donner de mes nouvelles insi que de celles de notre famille qui ce porte bien à ce que ma dits, monsieur du fau père qui ests venu remplacer mr. son fils qui ests allé àvec mr. biér à ortais qui je crois se marie;
il me tarde bien, mon cher auguste, de sçavoir lépoque de ton retour ici. il me semble qu'il y à déjà bien longtemps que je ne te vois pas lair de bonne Et lais eaux te fontelles du bien. Et tu encore cosolé de mavoir perdue Et tes tu de faits de cette melancolie que taucasionnaits mon desin; pour moi je te vois par touts cher auguste mais à mon grand regrets je ne te trouve nule par je te dirais pourtant que je suis bien contante davoir quitter le monde. nous sommes dans un moments si critique que touts ests propre à nous le faire haïr. tout le monde ici ests dans la peine Et je tassure que je prend bien par eaux maus des eautres dans la crinte que nos chers parans ne soits affligés. si comme tu me la marque tu joüis d'une bonne santé je te consaille de ne pas le donner à connaître Et au contraire, mon cher ami Et toujour l'air d'avoir la poitrine bien malade afin que cette raison nous délivre du malheur de te voir comme les eautres geunes geans.
adieu mon cher auguste noublie pas que tu fais locupation dune soeur qui taime & tembrase de toute son ame.
Sophie Soubiran
- SOUBIRAN Bernard Henri
- Auguste Soubiran
- ( - 1855/1859 Mont-de-Marsan ? )
- SOUBIRAN Sophie
- ( - >1863 Paris ? )