Lettre de M. Turon-Barrère

J'ai l'honneur de vous informer que la vente de la maison que vous m'avez consentie, ne peut être présentée à l'enregistrement sans être assujettie à une amende et à un double droit, conformément à un nouveau décret.
Cet acte privé que j'ai gardé provisoirement, ne me paraît pas suffisant pour me garantir mes droits de propriétaire, il n'a pas été soumis à la formalité de l'Enregistrement, ni à l'hypothèque.
Je vous serais très-reconnaissant, Madame, si vous vouliez bien me consentir une vente publique, ainsi que vous avez fait à feu Bernard Gout, il ne me reste qu'à en payer les frais que l'acte occasionnerait.
C'est ainsi que ma femme et mes enfans resteraient sans être inquiets sur l'avenir, si je venais à manquer,
J'espère que vous aurez la bonté de me donner cette satisfaction, aujourd'hui que la plupart de vos enfans sont majeurs et qu'ils peuvent se porter forts pour le mineur, en priant M. Pourtau de vous représenter devant un notaire.
Veuillez bien agréer, Madame, l'expression de mes sentiments dévoués et très-respectueux.


M. Sarrail me charge de le rappeler à votre bon souvenir.