Lettre de la veuve Çugun adressée à M. Daguerre, propriétaire à Tardets (64)
Archive privée inédite
- Date: 15/09/1869
- Lieu: Sauguis-Saint-Etienne (64) - Sauguis
© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation
[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur Daguerre propre
à Tardets
Depuis que j'ai eu le plaisir de m'entretenir un instant avec vous, au sujet d'une charrue que je viens d'introduire dans la Soule; je n'ai pas cessé un instant, de penser à mettre en exécution le projet que vous venez de me proposer. Je viens donc, par la présente, vous dire que la nouvelle charrue doit forcément prendre racine et substituer à nos instruments imparfaits. Déjà 8. propriétaires me demandent de ces charrues; je me suis empressé d'écrire à mon fondeur et je ne doute pas qu'avant la fin de ce mois, j'aurai le plaisir de voir fonctionner dans notre canton, Dix charrues pareilles à la nôtre.
Je viens d'apprendre M. Daguerre, que vous êtes parent de M. Davantès, directeur d'une fonderie située près D'Oloron. Une idée à propos me vient à l'instant à la Tête: Ne pourriez-vous pas savoir si cette fonderie, ne pourrait pas fabriquer nos charrues et quel est le prix auquel il pourrait nous délivrer le Kilogr. de la fonte ? De cette manière, les frais de Transport reviendraient presque à rien et nous pourrions immédiatement établir un magasin de l'emplacement duquel me charge ainsi que de la vente de ces mêmes charrues. Si la fonderie de M. Davantès peut faire ce travail, je lui enverrai à l'instant le modèle et nous pourrions, selon moi, faire un benefice sans que personne s'en aperçoive. Je ne voudrais pas que les forgerons de Tardets et de mauléon sachent ce qui se passe; à cet effet, je trouverai à Larrau, un forgeron qui saura monter et terminer la charrue.
Sauguis çugun
15 7bre 1869
à Tardets
Sauguis le 15 Septembre 1869.
Monsieur Daguerre
Monsieur Daguerre
Depuis que j'ai eu le plaisir de m'entretenir un instant avec vous, au sujet d'une charrue que je viens d'introduire dans la Soule; je n'ai pas cessé un instant, de penser à mettre en exécution le projet que vous venez de me proposer. Je viens donc, par la présente, vous dire que la nouvelle charrue doit forcément prendre racine et substituer à nos instruments imparfaits. Déjà 8. propriétaires me demandent de ces charrues; je me suis empressé d'écrire à mon fondeur et je ne doute pas qu'avant la fin de ce mois, j'aurai le plaisir de voir fonctionner dans notre canton, Dix charrues pareilles à la nôtre.
Je viens d'apprendre M. Daguerre, que vous êtes parent de M. Davantès, directeur d'une fonderie située près D'Oloron. Une idée à propos me vient à l'instant à la Tête: Ne pourriez-vous pas savoir si cette fonderie, ne pourrait pas fabriquer nos charrues et quel est le prix auquel il pourrait nous délivrer le Kilogr. de la fonte ? De cette manière, les frais de Transport reviendraient presque à rien et nous pourrions immédiatement établir un magasin de l'emplacement duquel me charge ainsi que de la vente de ces mêmes charrues. Si la fonderie de M. Davantès peut faire ce travail, je lui enverrai à l'instant le modèle et nous pourrions, selon moi, faire un benefice sans que personne s'en aperçoive. Je ne voudrais pas que les forgerons de Tardets et de mauléon sachent ce qui se passe; à cet effet, je trouverai à Larrau, un forgeron qui saura monter et terminer la charrue.
Recevez monsieur Daguerre,
les sentiments affectueux de votre
dévoué serviteur,
ve Çugun
les sentiments affectueux de votre
dévoué serviteur,
ve Çugun
Sauguis çugun
15 7bre 1869