Mémoire du codicille de Guillaume de Vidart

Archive privée inédite

© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation

[La transcription peut comporter des erreurs]


Memoire du Codicile que j'ay
fait que je remis a ma fille avec
ordre de ne le remettre qu'au
Chevalier de Vidart.

Au nom de Dieu scachent tous ceux a qui il apartiendra que j'ay fait mon testament, et derniere volonté Ecrite et signée de ma main, qui est dans le Tiroir du Cabinet, qui est dans la Chambre de Sore ou je Couche, dont Jeannote a la Clef, je veux qu'il soit executé selon sa forme et teneur, adjoutant par maniere de Codicile que je donne a Claire de Vidart demoiselle ma fille la somme de trois mil livres, payables lorsqu'elle aura atteint l'age de vingt et cinq ans luy prohibant de se marier plutot, que du Consentement du Chevalier Vidart, et de son frere, et au Cas qu'elle vint a se marier plutot et Contre leur gré, cette donation sera pour nulle et non advenüe, En quoy je la fais son heritiaire particuliere et en cas que monsieur Cassaim vint a me faire benqueroute des billets que j'ay sur luy ou que l'affaire de St Paul tournat mal je revoque ladite donation de trois mille livres que je fais a ma fille par ce present codicile, et veux qu'elle se contente du legat que je luy ay fait par mon dit Testament.
Je donne legue et laisse a Jeannote ma Gouvernante la somme de quinze livres de rente sa vie durant, outre et au dela de ce que je luy donne par ledit Testament, un lit de Cadis bien assorti et ce qui est necessaire, et un Cabinet garni de linge, une table, des chaises, et une batterie de Cuisine le tout selon sa Condition.
Et Comme par ledit Testament Je prie le Chevalier de Vidart de vouloir etre Curateur de mes Enfans, et pour luy Epargner le Gouvernement de mes biens, Je luy prescrits la maniere dont il doit se Comporter, et Comme j'ay toujours reconnu beaucoup de fidelité et d'affection a Jeannote ma Gouvernante pour la famille, si elle veut rester dans la maison Jusques a ce qu'elle se mariera, elle Gouvernera les biens de Sore et du plaisir en la maniere que je prescrits a des païsans par ledit Testament, qui seront nommés par monsieur le Curé de Sore et par monsieur le Juge. qu'elle reste dans la maison de Sore ou elle sera Entretenüe de nourriture et des vetemens et luy sera payé trente six livres de gages chacune année, et au Cas qu'elle ne voulut pas accepter ce parti que je la prie de faire, Je revoque le pouvoir que j'ay donné par ledit Testament a monsieur le Curé et a monsieur le Juge de nommer des païsans pour l'administration dudit bien, et la prie d'en nommer conjointement avec monsieur Barthié a qui Je prie de vouloir se donner ce soin.
Au surplus, je donne, legue, laisse a Bertrand mon valet cent cinquante livres, et luy prohibe de demender autre chose, avec un lit, Table, chaises, Cabinet assorti de linge suivant sa condition, et un Outis de chaque Espece de son metier de Vigneron, et au Cas qu'on Juge a propos de le retenir, Comme Je Croy qu'on faira bien, Jusques a ce qu'il se marie, Il faudra que Monsieur Barthié, et Jeannote luy reglent ses gages, qui luy seront payés outre et au dela de la susdite somme, Je Charge mon heritier nommé dans ledit Testament d'executer de point en point. Le Chevalier de Vidart faira faire l'Inventaire de mes biens et effets par mr Barthié dans la presence de mon fils, prohibant la Confection d'iceluy a toute autre personne. fait a Bourdeaux ce septieme may mil sept cens six, ayant fait ecrire le presant Codicile a mon fils et que J'ay signé.

Vidart Soys

Controllé a Sore le 26e may 1706

Monet Commis

Insinué tous les Legats Contenus au present Codicille
a Sore le 19e juin 1706

Monet Commis

Le payement est comprins dans les dix livres marquees dans le testament pour les droits des insinuations.


codicille de feu mr de vidart en datte du 7e may 1706