Reconnaissance et cession (entre Jean Hargous, Graci Salanne, Jean Hargous et Marie Lavie)

Devant nous, Antonin Dirassen, Notaire Royal à la résidence de Bidache, chef-lieu de Canton, arrondissement de Bayonne, Département des Basses-Pyrénées, furent présents Jean hargous, pere, Graci Salanne, épouse spécialement autorisée dudit hargous, Jean hargous, fils aîné, Marie Lavie, épouse en deuxiemes noces, spécialement autorisée dudit hargous fils, tous laboureurs, domiciliés à Guiche, susdit Canton, qui ont dit que Jean hargous fils, précité, a été marié en premieres noces avec feu Graci vergez de laquelle il a eu deux enfants, nommés Marie et Graci hargous, encore existants; et en secondes noces avec ladite Marie Lavie de laquelle il a aussi deux enfants; que les dits pere, mere, fils, premiere et seconde épouse ont cohabité et travaillé ensemble sans que jamais ils ayent eu l'attention de constater leur situation situation respective: voulant prévenir les inconvénients graves et les incertitudes qui pourraient résulter d'un tel état des choses, ils ont reconnu et déclaré ce qui suit
1o à l'époque du premier mariage de leur fils aîné, Jean hargous et Graci Salane reçurent de feu Graci Vergez, leur premiere belle fille, comme apport légitimaire, la somme de trois cent francs, appartenant, par le décès de leur mere, à Marie et Graci hargous, leurs dites petites-filles, affectant et hypothequant spécialement pour en répondre envers les mêmes hargous leurs petites filles, une piece de terre labourable, située à Guiche, plaine de Chartic, de la contenance d'environ vingt huit ares, vingt cinq centiares;
2o Les bestiaux, ou part de bétail, et tous les meubles qu'ils possedent leur étant devenus propres par l'effet de leurs travaux et succès récents, ces objets appartiennent, par égales portions, aux dits Jean hargous, Graci Salane, pere et mere, Jean hargous et Marie Lavie, conjoints, fils aîné et belle fille.
3o Jean hargous et Graci Salane, pere et mere susdits, étant débiteurs envers M. Pierre Ithurbide, rentier, domicilié à Mouguerre, propriétaire de la métairie qu'ils colonnent, pour prêts qu'il leur a faits dans les moments pressants de besoin, recommandant à leur dit fils aîné, d'acquitter cette dette à leur décharge jusqu'à concurrence de la somme de trois cent francs dont ils sont, d'après leur mémoire, redevables audit sieur Ithurbide.
Les parties ont, pour l'observation du présent, fait les soumissions et renonciations legales.
Dont acte fait et lu aux dites parties à Guiche, maison de Portouberry, le sept septembre, mil huit cent dix-huit en présence des sieurs Jean Gachichan, laboureur, et Martin Poymiro, propriétaire, domiciliés à Guiche, témoins, qui ont signé avec nous seul, chacun des comparants ayant déclaré, sur notre interpallation, ne savoir pas écrire.

Poymiro, gachichan
Dirassen Notre Royal


N° 125
Du 7 7bre 1818
Reconnaissance et cession de Jean hargous, pere, Graci Salane, son épouse, en faveur des enfants du premier mariage de Jean hargous, leur fils aîné, de Jean hargous lui même et de Marie Lavie, sa 2e épouse, tous de Guiche