Lettre de M. d'Olce adressée à Caroline d'Olce, au couvent de Ste Ursule à Pau (64)
Archive privée inédite
- Date: 23/08/1839
- Lieu: Biarrotte (40)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Mademoiselle Caroline D'Olce
au couvent de Ste Ursule
Pau
(Bs Pyrénées)
Vous savez déja, Mes cheres amies, que votre mère est absente de Camiade depuis une huitaine de Jours emmenant avec elle Elisa et la petite Marie. Ce ne sera ainsi qu'à son retour que je pourrai remettre à cette dernière la lettre que vous lui avez écrite et ce sera une jouissance de plus à ajouter à toutes celles qu'elle aura éprouvées dans son voyage. Notre petite amie va avoir beaucoup à nous raconter et je me fais déja une fête de son petit babil dont je suis privé depuis quelques jours. L'absence de Marie rend Camiade d'un calme peu ordinaire mais son retour lui rendra la vie et sa physionomie animée, d'autant mieux qu'avec votre mère va nous revenir Léopold et puis henri est déja avec nous depuis mardi dernier. Comme il était dans la malle poste il n'a pu avoir le plaisir de vous voir à son passage à Pau. à quand est-il remis ce plaisir, et à quand le jour de votre sortie ? Si elle doit avoir lieu à la même époque que l'année dernière, il serait tems de le savoir afin de faire les petits arrangements pour vous aller chercher. Je crois, mes chers enfants, que ce sera moi qui aurai cette mission parce que je me déplace plus facilement que votre mère et sans être obligé d'emmener avec moi un entourage.
Depuis le départ de votre mère je n'ai eu qu'une fois de ses nouvelles. Elle venait d'arriver à Aire et le lendemain 20 devait avoir lieu la distribution des prix du St Seminaire. Ta mère avait le projet de quitter Amélie le 21. pour se rendre à Prous et demain de venir coucher à Dax. Elle pourrait ainsi être ici lundi pour diner, mais je doute fort qu'elle nous soit rendue avant mardi : je désire me tromper dans mes calculs : nos voyageuses avaient trouvé Eulalie à St Sever où elles lui avaient donné rendez-vous. Elle est parfaitement bien, mais votre cousine Dumoulin a eu plusieurs accès de fièvre qu'on travaillait à couper au moyen de la quinine.
Je ne veux pas fermer ma lettre, mes chères enfants, sans vous exprimer combien j'ai été sensible aux voeux que vous m'adressez à l'occasion de ma fête, je vous en remercie en bon père, et souhaite à mon tour que votre vie qui commence à peine soit aussi heureuse qu'elle peut l'être en ce monde.
Lorsque vous viendrez passer vos vacances au milieu de nous, vous trouverez que les ouvrages de la maison majour ont pris une tournure. Ils seraient maintenant bien avancés et les charpentiers poseraient la toiture si le fournisseur de pierres de taille avait rempli à ses engagements; mais il m'a laissé plusieurs fois sans materiaux et forcé par conséquent se suspendre mes constructions.
adieu, mes chères amies, vos quatre frères se réunissent à moi pour vous embrasser. amitiés à votre cousine
au couvent de Ste Ursule
Pau
(Bs Pyrénées)
Biarrotte le 23 aout 1839. |
Vous savez déja, Mes cheres amies, que votre mère est absente de Camiade depuis une huitaine de Jours emmenant avec elle Elisa et la petite Marie. Ce ne sera ainsi qu'à son retour que je pourrai remettre à cette dernière la lettre que vous lui avez écrite et ce sera une jouissance de plus à ajouter à toutes celles qu'elle aura éprouvées dans son voyage. Notre petite amie va avoir beaucoup à nous raconter et je me fais déja une fête de son petit babil dont je suis privé depuis quelques jours. L'absence de Marie rend Camiade d'un calme peu ordinaire mais son retour lui rendra la vie et sa physionomie animée, d'autant mieux qu'avec votre mère va nous revenir Léopold et puis henri est déja avec nous depuis mardi dernier. Comme il était dans la malle poste il n'a pu avoir le plaisir de vous voir à son passage à Pau. à quand est-il remis ce plaisir, et à quand le jour de votre sortie ? Si elle doit avoir lieu à la même époque que l'année dernière, il serait tems de le savoir afin de faire les petits arrangements pour vous aller chercher. Je crois, mes chers enfants, que ce sera moi qui aurai cette mission parce que je me déplace plus facilement que votre mère et sans être obligé d'emmener avec moi un entourage.
Depuis le départ de votre mère je n'ai eu qu'une fois de ses nouvelles. Elle venait d'arriver à Aire et le lendemain 20 devait avoir lieu la distribution des prix du St Seminaire. Ta mère avait le projet de quitter Amélie le 21. pour se rendre à Prous et demain de venir coucher à Dax. Elle pourrait ainsi être ici lundi pour diner, mais je doute fort qu'elle nous soit rendue avant mardi : je désire me tromper dans mes calculs : nos voyageuses avaient trouvé Eulalie à St Sever où elles lui avaient donné rendez-vous. Elle est parfaitement bien, mais votre cousine Dumoulin a eu plusieurs accès de fièvre qu'on travaillait à couper au moyen de la quinine.
Je ne veux pas fermer ma lettre, mes chères enfants, sans vous exprimer combien j'ai été sensible aux voeux que vous m'adressez à l'occasion de ma fête, je vous en remercie en bon père, et souhaite à mon tour que votre vie qui commence à peine soit aussi heureuse qu'elle peut l'être en ce monde.
Lorsque vous viendrez passer vos vacances au milieu de nous, vous trouverez que les ouvrages de la maison majour ont pris une tournure. Ils seraient maintenant bien avancés et les charpentiers poseraient la toiture si le fournisseur de pierres de taille avait rempli à ses engagements; mais il m'a laissé plusieurs fois sans materiaux et forcé par conséquent se suspendre mes constructions.
adieu, mes chères amies, vos quatre frères se réunissent à moi pour vous embrasser. amitiés à votre cousine
d'Olce
- de LALANDE D'OLCE Marie Augusta Caroline
- Caroline d'Olce
- ( 1823 - 1844? )
Lettre de M. d'Olce adressée à Henriette d'Olce, au couvent des Ursulines à Pau (64) Archive privée inédite
Date: 12/06/1839
Lieu(x):
Biarrotte
(40)