Lettre de M. Dages adressée à M. Roby, colonel retraité, à Navarrenx (64)

A Monsieur
Monsieur Roby collonel retraité
Par orthez
à Navarrenx
B. P.

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Mon cher Beaufrère

Sans aucune de vos nouvelles depuis bien long-temps. Jai pourtant apris avec plaisir, soit par Baptiste, soit par madlle Candalle que vous jouissez d'une bonne santé ainsi que la chère Hoannite, Je désire que cela continue ainsi pendant bien l'ong-temps. La petite helenne & moi sommes à merveille, attendant avec impatience le retour de marceline.
Je me fais un devoir de vous annoncer qu'un creancier de feu papa qui est intervenu dans le partage, a fait signifier aux esperts qui avaient été nommés par jugement du mois de decembre dernier, pour avoir à faire le rapport dont le dit jugement le chargeait de faire; Jetais en même de leur faire cette signification, quand ce créancier a pris l'initiative: Ils se sont donc transportés ici mardi dernier, pour examiner d'après le jugement, les augmentations & reparations faites par feu papa sur la proprieté commune.
Je vous previens de ceci afin que si vous voulez faire quelque observation, ou reclamation a cette opperation, vous puissiez la faire dans le cas, soit par mon organe si vous le desirez, soit de toute autre manière, & ce avant que le travail des dits experts ne soit commencé à être rapporté, ce qui se fera sous 15 jours ou trois semaines a ce que je crois.
Rien de nouveau dans le momment sinon que le jour du depart de marceline pour les eaux, nous avons été greles.
Alexandre est a merveille, il travaille à force, il est second dans sa classe depuis 2 mois continuellement
Veuillez me faire le plaisir d'embrasser pour moi la chère hoanite à qui je dis bien de choses. Quand mon épouze passera chez vous je vous donne la commission de lui donner deux embrassades pour moi, en attendant que je puisse le faire moi même.
En attendant veuillez me croire sans reserve votre devoué ami & Beaufrère

Dages

P. S. Je ne vous parle point d'une enquette que mr Laborde à fait faire concernant l'argenterie; cest honteux d'y penser, à notre première vue nous en causerons