Lettre d'Et. Daubons adressée à M. Soubiran fils, avocat et ancien magistrat, à Betbezer-d'Armagnac (40)

Archive privée inédite
  • Date: 08/02/1834
  • Lieu: Lannux (32)

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A Monsieur
Monsieur Soubiran fils avocat
et ancien magistrat au Duroy pres
de Roquefort au Duroy
Landes



lanux le 8= fevrier 1834

Monsieur

je m'empresse de Repondre a la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire et dans laquelle etoit incluze votre procuration j'arrive dans ce moment de voir Mr ferré afin de pouvoir vous donner un detail circonstancié de son etat, je lai trouvé bien mal et d'apres l'avis des medecins et du chirurgien qui le voit touts les jours, il est possible qu'il ne passera pas le carnaval cependant depuis 5 a 6 jours on tient a peu près le meme langage et il vit toujours on craint une nouvelle attaque de paralisie il est depuis 15 jours continuellement dans la meme position sans pouvoir Remuer aucun de ses membres, il varie tres souvent, il y a chez lui un relachement total de ses urines et des matieres fecales, jugés d'apres tout cela de son Triste Etat.
dans la crainte du malheureux evenement jay consulté un avocat pour scavoir de quelle maniere je devois me conduire, dabord comme ami des intéressés et puis comme premier officier Municipal En labsence du maire et de ladjoint detenu dans son lit pour cause de maladie, si votre etat vous le permet je crois que votre presence seroit necessaire ici pour veiller surtout au mobilier dont la moitié je crois doit vous appartenir comme acquets, il est cependant possible qu'il vive Encore quelques jours mais dans l'incertitude dune nouvelle attaque a laquelle il ne resisteroit surement pas, la prudence je crois exigeroit votre presence, je fairai tout ce qui dependra de moy pour exercer une surveillance active jay deja fait choix d'un gardien et j'aurai soin de requerir Mr le juge de paix pour venir apposer les scellés, jay Recommandé a jeanne sa domestique et son unique confidente d'oter toutes les clefs et de les deposer dans larmoire qui est dans la chambre du malade, je crois avoir fait a peu pres ce que le cas Exige, si levenement arrive, j'agirai selon vos desirs, daignez Monsieur agreer lassurance de mes sentiments les plus distingués et les plus respectueux avec lesquels jay lhonneur detre

MonsieurVotre tres humble
et tres obbeissant serviteur

Et DAuBons

Na faites en sorte que personne ici ne sache point que nous sommes En correspondance, je vous en dirai le motif plus tard