Lettre de Frédéric Sescosse adressée à D. Sescosse, à Ustaritz (64)

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Monsieur
Monsieur D. Sescosse
à Ustaritz
(B. P) Près-Bayonne



Bordeaux le 26 Juin 1867

Mon très-cher papa,

Je profite de quelques minutes de libres pour venir te donner de nos nouvelles. Nous jouissons d'une parfaite santé Hubert et moi ainsi que les deux Juanchuto. Mais c'est malheureux que le travail n'aille pas aussi bien, car cette fois Hubert a eu encore un io et un o pour la classe et deux i pour la division, de sorte qu'il est retenu pour mardi prochain. Il n'y a rien de nouveau ici, si ce n'est qu'un élève est mort à l'infirmerie la veille de la première communion qui a eu lieu vendredi dernier. On fait des préparatifs pour la fête du R. Père recteur qui aura lieu les premiers jours du mois de Juillet. J'ai à te demander une drôle de permission. Il y a presque tous les élèves qui sont à la fanfarre qui s'en vont cette année, de sorte qu'il n'y en aura plus probablement l'année prochaine. C'est pourquoi plusieurs élèves qui connaissons déja la musique nous nous sommes entendus d'apprendre quelque instrument. Donc je te demande la permission de prendre 5 leçons d'Alto le plus doux de tous les instruments en cuivre et que joue déja Juanchuto Jean Baptiste et cela à mes propres frais, un franc chaque leçon. Je n'aurai pas besoin d'acheter l'instrument, parce que le collège les prète. Après ces 5 leçons j'aurai l'embouchure et je pourrai monter la gamme ce qui me suffira. Pendant les vacances je m'exercerai avec un de ceux de Ferdinand (Car il en en a 3 ou 4) et l'année prochaine à la rentrée je pourrai être à la fanfarre. J'espère que tu m'accorderas ce que je te demande parce que ça ne pourra pas me fatiguer vu que c'est excessivement doux et qu'il n'y a répétition qu'une fois par semaine. De plus ça me sera très-utile parce que j'apprendrai à aller en mesure au piano.
Tu diras je te prie bien des choses de ma part à la tante Chipia et à la famille d'Otcho Laurent et d'Otcho Pierre.
Adieu mon très-cher papa je t'embrasse de tout mon coeur.

Ton fils qui t'aime tendrement
et ne t'oublie jamais.

Frédéric Sescosse

N'oublie pas je te prie de me dire dans ta prochaine lettre que tu me permets de prendre les 5 leçons.



Bordeaux 26 Juin 1867
Frédéric Sescosse
R/ 27
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