Lettre de M. Seignouret adressée à Albert Lajard, à Aire-sur-l'Adour (40)
Archive privée inédite
- Date: 07/10/1865
- Lieu: Génissac (33)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur Albert Lajard.
à Aire sur l'Adour.
(Landes.) Aire
Ta longue et aimable missive mérite bien une réponse j'en conviens, mais la parole de cousin étant donnée du moins s'il faut y croire tu me donneras de tes nouvelles et de tous les tiens sans attendre un temps indéfini.
Des excuses je n'en accepte aucune .....
Nous avons le plaisir d'être tous réunis Marie est avec nous depuis Samedi dernier tous ses amours sont en bonne santé et s'amusent beaucoup.
Nous voici à la fin des vendanges elles sont commencées depuis le 17 Septembre, tous les proprietaires sont étonnés de l'abondance de la récolte Paul qui ne comptait en faire que cent quarante atteindra le chiffre cent quatre vingt.
Et toi es-tu satisfait ? je suppose que tu t'es installé à Verlus, afin de mieux exercer ta surveillance. occupation absorbante ... tu dois avoir fini cependant. Tu ne paraissais pas dans ta dernière lettre très disposé à excuter ton voyage je vois que tu remettras cela dans le courant de Janvier comme tous les ans. Ton séjour à Cauterets s'est passé avec une aimable compagnie. As-tu ressenti du soulagement des bonnes eaux de la raillère; et la chère Palmyre aussi. Le soin de ta petite personne t'a bien absorbé s'il faut t'en croire. Car sans songer à ce dont je te parlais dans mon dernier entretien .... tu me sembles n'avoir pris aucune distraction. Tu ferais presque supposer à quelqu'un qui ne te connaîtrait pas, que les épais mur d'un cloître te conviendraient, la monotonie sur qui tu jettes tes faveurs ne serait pas troublée là.
Ah! on vous connait ? viendra un jour ou ayant jeté votre bonnet par dessus les moulins comme on dit. Viendra un temps, Oui Monsieur où sans nul doute vous serez heureux, très heureux, d'apporter à un charmant intérieur beaucoup de gaieté et d'amabilité cette dernière qualité ne sera pas difficile à se montrer car vous l'êtes d'ordinaire soit dit sans compliment, et sans vous faire rougir .... Pauvres parisiennes si leurs frais de toilette et tous leurs séduisants atours étaient aussi peu remarqués par tout le monde que par toi elle se dégouteraient vite de faire des frais. Peut être que d'autres habitantes de provinces inconnues ont eu plus de succès à vos yeux .... quoique vous disiez que vos vingt cinq ans ne vous portent pas à réfléchir ..... if ou af ......
Adieu, vite tout le monde ici me chargent de mille compliments pour tous les tiens et en particulier pour ton père et ta tante.
Adieu, mon cher Albert recois une poignée de main
Génissac 7 Octobre.
Grande rue. chez Monsieur Tastet
Je te rappelle mon adresse comptant bien que tu me répondras avant que je ne quitte la campagne.
J'oubliais de te parler de Mme Talleau, elle vient de passer trois semaines avec nous, depuis Mardi elle nous a quittées pour aller à St Emillion mais elle doit revenir passer quelques jours avec nous. Quand je suis en train je noircirais une main de papier je ne veux point terminer sans t'annoncer le mariage de Louis Roussel. Ce ne sera pas une nouvelle. Le courrier de Caen n'est jamais en congé quand il s'agit d'écrire. il a la plume facile et sans nul doute il se sera empressé de vous l'apprendre.
Déchire tout cet entretien et surtout cette feuille volante. obéis-moi.
à Aire sur l'Adour.
(Landes.) Aire
Mon cher Albert,
Ta longue et aimable missive mérite bien une réponse j'en conviens, mais la parole de cousin étant donnée du moins s'il faut y croire tu me donneras de tes nouvelles et de tous les tiens sans attendre un temps indéfini.
Des excuses je n'en accepte aucune .....
Nous avons le plaisir d'être tous réunis Marie est avec nous depuis Samedi dernier tous ses amours sont en bonne santé et s'amusent beaucoup.
Nous voici à la fin des vendanges elles sont commencées depuis le 17 Septembre, tous les proprietaires sont étonnés de l'abondance de la récolte Paul qui ne comptait en faire que cent quarante atteindra le chiffre cent quatre vingt.
Et toi es-tu satisfait ? je suppose que tu t'es installé à Verlus, afin de mieux exercer ta surveillance. occupation absorbante ... tu dois avoir fini cependant. Tu ne paraissais pas dans ta dernière lettre très disposé à excuter ton voyage je vois que tu remettras cela dans le courant de Janvier comme tous les ans. Ton séjour à Cauterets s'est passé avec une aimable compagnie. As-tu ressenti du soulagement des bonnes eaux de la raillère; et la chère Palmyre aussi. Le soin de ta petite personne t'a bien absorbé s'il faut t'en croire. Car sans songer à ce dont je te parlais dans mon dernier entretien .... tu me sembles n'avoir pris aucune distraction. Tu ferais presque supposer à quelqu'un qui ne te connaîtrait pas, que les épais mur d'un cloître te conviendraient, la monotonie sur qui tu jettes tes faveurs ne serait pas troublée là.
Ah! on vous connait ? viendra un jour ou ayant jeté votre bonnet par dessus les moulins comme on dit. Viendra un temps, Oui Monsieur où sans nul doute vous serez heureux, très heureux, d'apporter à un charmant intérieur beaucoup de gaieté et d'amabilité cette dernière qualité ne sera pas difficile à se montrer car vous l'êtes d'ordinaire soit dit sans compliment, et sans vous faire rougir .... Pauvres parisiennes si leurs frais de toilette et tous leurs séduisants atours étaient aussi peu remarqués par tout le monde que par toi elle se dégouteraient vite de faire des frais. Peut être que d'autres habitantes de provinces inconnues ont eu plus de succès à vos yeux .... quoique vous disiez que vos vingt cinq ans ne vous portent pas à réfléchir ..... if ou af ......
Adieu, vite tout le monde ici me chargent de mille compliments pour tous les tiens et en particulier pour ton père et ta tante.
Adieu, mon cher Albert recois une poignée de main
De ta cousine
M. Seignouret.
M. Seignouret.
Génissac 7 Octobre.
Grande rue. chez Monsieur Tastet
Je te rappelle mon adresse comptant bien que tu me répondras avant que je ne quitte la campagne.
J'oubliais de te parler de Mme Talleau, elle vient de passer trois semaines avec nous, depuis Mardi elle nous a quittées pour aller à St Emillion mais elle doit revenir passer quelques jours avec nous. Quand je suis en train je noircirais une main de papier je ne veux point terminer sans t'annoncer le mariage de Louis Roussel. Ce ne sera pas une nouvelle. Le courrier de Caen n'est jamais en congé quand il s'agit d'écrire. il a la plume facile et sans nul doute il se sera empressé de vous l'apprendre.
Déchire tout cet entretien et surtout cette feuille volante. obéis-moi.
- LAJARD Albert
- ( - >1891 Aire-sur-l'Adour ? )
- ROUSSEL Louis
- ( - >1865 )
- cité
Lettre de M. Seignouret adressée à Albert Lajard, à Aire-sur-l'Adour (40) Archive privée inédite
Date: 02/05/1863
Lieu(x):
Bordeaux
(33)