Lettre de J. Soubiran adressée à M. Soubiran, procureur du roi, aux Eaux-Bonnes (64)
Archive privée inédite
- Date: 10/08/1825
- Lieu: Betbezer-d'Armagnac (40) - Duroat
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À Monsieur
Monsieur Soubiran,
procureur du Roi à mont de marsan,
chever de la légion d'honneur,
aux eaux bonnes -
par pau
basses pyrennées
mon cher fils, ta lettre du 3 nous est parvenue hier soir, mardi, les courriers de labastide pour m. d. m. ayant été fixés au dimanche, mardi et jeudi par nouvelle décision.
nous suivons, d'ici, tous tes pas; nous nous associons à toutes les petites difficultés et contrariétés que tu éprouves. ta lettre à m. gèze me fait grand plaisir. ton empressement s'accordera avec celui que j'ai mis moi même à lui communiquer toute la partie de ta lettre copiée par extrait (premiere), dans la quelle tu me fesais part de l'accueil obtenu et de ton aperçu sur la jeune personne.
il est possible, que le meilleur accueil qui a eu lieu, le jour de Reception de ma lettre, ait été dèterminé par une autre lettre Reçue le même jour de la part de m. gèze. en Effet immèdiattemt après les deux lettres que je t'ai transmises, je Répondis à notre médiateur et je lui observai que son plan et ses instructions ne permettaient que des aperçus physiques et ne donnaient même aucune présomption sur les convenances morales et surtout de caractère. j'ajoutai que les deux interessès étaient, de part et d'autre, dans une position à ne pas s'engager sans l'espoir le plus légitime d'une sympathie, sans la quelle ils seraient bien fous de courir le Risque d'une union mal assortie et malheureuse. j'ai dit à cet égard tout ce qui convenait sur tes prétentions et j'ai intérêt que tu en aies de pareilles; le calme moral et la satisfaction de mes vieux jours en dépendent.
en somme, tu me parais aussi avancé que peut l'être un aspirant qui a affaire avec une mère telle que mme ... je n'ai Rien obtenu, dans la vie, sans me trouver sur des terrains difficultueux: la sagesse et la pureté d'intentions, jointes à la constance, viennent à bout de tout ce qui n'est pas d'un obstacle moralement ou physiquement invincible.
tu fais bien de prendre les eaux bonnes, si elles te sont favorables. bois en peu néanmoins: les bains et les distractions te feront surement plus de bien. fais surtout ensorte, en te Retirant, de ne pas perdre le fruit d'un Repos et d'un délassement utiles après un travail long et Rude. j'ai vu peu d'Effets des eaux, parce qu'on se pressait trop dans sa marche en y allant et sur tout par la même faute au Retour.
ta mère voudrait quelques aperçus de plus sur la jeune personne, qui doit quelque fois avoir place dans la conversation &c &c -
m. gèze t'a Rendu autant de service par ses instructions que par le zèle avec lequel il s'emploit.
Rien de nouveau, nous te Renouvellons nos amitiés.
il est bien facheux dans ta position de n'avoir pas un ami ou amie dont on puisse faire son confident et qui .....
Monsieur Soubiran,
procureur du Roi à mont de marsan,
chever de la légion d'honneur,
aux eaux bonnes -
par pau
basses pyrennées
duroat le 10 aout 1825 -
mon cher fils, ta lettre du 3 nous est parvenue hier soir, mardi, les courriers de labastide pour m. d. m. ayant été fixés au dimanche, mardi et jeudi par nouvelle décision.
nous suivons, d'ici, tous tes pas; nous nous associons à toutes les petites difficultés et contrariétés que tu éprouves. ta lettre à m. gèze me fait grand plaisir. ton empressement s'accordera avec celui que j'ai mis moi même à lui communiquer toute la partie de ta lettre copiée par extrait (premiere), dans la quelle tu me fesais part de l'accueil obtenu et de ton aperçu sur la jeune personne.
il est possible, que le meilleur accueil qui a eu lieu, le jour de Reception de ma lettre, ait été dèterminé par une autre lettre Reçue le même jour de la part de m. gèze. en Effet immèdiattemt après les deux lettres que je t'ai transmises, je Répondis à notre médiateur et je lui observai que son plan et ses instructions ne permettaient que des aperçus physiques et ne donnaient même aucune présomption sur les convenances morales et surtout de caractère. j'ajoutai que les deux interessès étaient, de part et d'autre, dans une position à ne pas s'engager sans l'espoir le plus légitime d'une sympathie, sans la quelle ils seraient bien fous de courir le Risque d'une union mal assortie et malheureuse. j'ai dit à cet égard tout ce qui convenait sur tes prétentions et j'ai intérêt que tu en aies de pareilles; le calme moral et la satisfaction de mes vieux jours en dépendent.
en somme, tu me parais aussi avancé que peut l'être un aspirant qui a affaire avec une mère telle que mme ... je n'ai Rien obtenu, dans la vie, sans me trouver sur des terrains difficultueux: la sagesse et la pureté d'intentions, jointes à la constance, viennent à bout de tout ce qui n'est pas d'un obstacle moralement ou physiquement invincible.
tu fais bien de prendre les eaux bonnes, si elles te sont favorables. bois en peu néanmoins: les bains et les distractions te feront surement plus de bien. fais surtout ensorte, en te Retirant, de ne pas perdre le fruit d'un Repos et d'un délassement utiles après un travail long et Rude. j'ai vu peu d'Effets des eaux, parce qu'on se pressait trop dans sa marche en y allant et sur tout par la même faute au Retour.
ta mère voudrait quelques aperçus de plus sur la jeune personne, qui doit quelque fois avoir place dans la conversation &c &c -
m. gèze t'a Rendu autant de service par ses instructions que par le zèle avec lequel il s'emploit.
Rien de nouveau, nous te Renouvellons nos amitiés.
jn soubiran
il est bien facheux dans ta position de n'avoir pas un ami ou amie dont on puisse faire son confident et qui .....
Lettre de J. Soubiran adressée à M. Soubiran, avocat à Mont-de-Marsan (40) Archive privée inédite
Date: 02/04/1834
Lieu(x):
Labastide-d'Armagnac
(40) - Lauga
>> Fonds des familles Soubiran et alliées (Nautery, Pilhac, etc.)