Lettre de la veuve Ruscat adressée à M. Marrats neveu, à Villeneuve-de-Marsan (40)

Archive privée inédite
  • Date: 19/06/1821
  • Lieu: Bayonne (64)

© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation

[La transcription peut comporter des erreurs]


A Monsieur
Monsieur Marrats neveu
a Villeneuve de Marsan
Landes



Bayonne le 19 Juin 1821

Je m'emprésse Monsieur de répondre à votre lettre du 14 courant qui me fut remise avant hier par Mr. Marrats votre cousin, ne voulant pas vous faire attendre pour ce que vous desirés savoir.
Je m'étois proposée de faire dire hier même à Jeannot de Bordenave de venir me parler le plutôt possible, l'orsqu'il ma prévenue, et est venu en ville, tant pour savoir de vos nouvelles que pour ses petites affaires. J'ai profité de son arrivée pour m'acquitter de votre commission auprés de lui, il ma chargé de vous dire que lui, sa femme, et toute sa famille, seront toujours disposés à vous étre utile, qu'ainsi malgré les peines que donne votre enfant ils la garderont chés eux avec le plus grand plaisir, tout le temps que vous le jugerés à propos, quils en auront le plus grand soin, et particuliérement la nourrice qui l'aime comme si elle étoit sa fille, ces braves gens sont on ne peut pas plus reconnaissans de l'attachement que vous leur témoignés, et s'estiment heureux de pouvoir vous donner des preuves du leur. vous les obligerés pour le compte de la petite de leur envoyer les hardes qui lui sont nécéssaire le plutôt que vous le pourrés, ils vous prient d'y joindre quelques serviéttes pour la faire manger. Je vous renouvélle mes offres de service pour leur faire parvenir le paquet, vous n'aurés qu'a me l'adrésser rue Pilorie n° 8.
J'ai acheté le fil que vous me demandés pour la somme des 30s renfermés dans votre lettre il y en à trois paquets dont deux pareils à l'échantillon et le troisiéme un peu plus fin, c'est le plus uni que j'ai trouvé dans cette qualité, qui ne l'est jamais autant que le fil à coudre, je desire que vous en soyés content.
ma fille et moi sommes trés reconnaissantes à tout ce que vous nous dites d'amical et d'obligeant de la part de Made Marrats et de la votre, nous desirerions bien aussi de notre coté vous voir a tous deux, pour vous témoigner de vive voix que nous méritons dans votre amitié, la part que vous nous y accordés par l'attachement sincére que nous vous avons voué

Ve Ruscat

J'ai remis à Mr. votre cousin le petit paquet de fil pour vous le faire parvenir.



1821.
Bayonne le 19 Juin
Lettre de Mme
Vve Ruscat.
Répdu le 21 Juillet dto