Lettre de M. Claverie

Escos le 9 octobre 1820

Monsieur et cher Parent

J'ai reçu avec un vrai plaisir la lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'ecrire; je n'ai pas été instruit que mr vôtre frere ait passé chés moi : je suis d'autant plus fâché de ne m'ettre point trouvé au logis lors de son passage, qu'il y a déja deux ans que je ne l'ai pas vu. j'apprecie beaucoup la Connoissance que j'ai faite avec lui, on ne saurait trop estimer les jeunes gens honêtes et meritans, il faut esperer que nous aurons le plaisir de le voir l'an prochain.
Le vieux Roch, d'Iriart, doit avoir quelque esperance, il a fini par s'adresser à mogr le Comte de Gestas; un homme de ce poids et de credit ne peut que le bien servir. du reste, ce vieux gendarme va s'etablir a Navarreix. Je m'attends au doux plaisir de passer deux jours à la foire, il faudra que je sois bien malade pour que je ne m'y rende pas.
Je vous renouvelle, monsieur et cher parent, l'assurance des sentimens distingués et du parfait devouement avec le quel je suis vôtre trés humble serviteur

Claverie