Lettre de M. Claverie

Escos le 10 mai 1820

Monsieur et cher Parent

Je vis hier le voiturier de Meritein qui m'apprit que vous m'attendiés à Bayonne; je suis vraiment au desespoir d'avoir été contraint de vous manquer de parole et de n'avoir pu profiter de ce beau tems pour aller vous chercher et passer quelques jours avec vous. il est étonnant que vous n'ayés pas reçu, au moins lundi matin, une lettre que je vous ecrivis samedi dernier, mon domestique la remit dimanche matin à un chaleutier d'Urt. le reveil de mon incommodité et le mauvais tems furent cause que je ne pus point me rendre samedi soir à Bardos pour me rendre dimanche matin à Bayonne; c'est la suite d'un érésipele dont j'ai été atteint qui m'a causé ce derangement. je suis enchanté que vous vous plaisiés à Bayonne, accompagné de mr vôtre oncle, et de vos compagnons d'armes, vous ne pouvés que vous plaire dans une ville qui offre plus de resources que Navarreinx. Jai envoyé hier mon domestique avec la jument au port de came en cas que vous y fussiés, j'y enverrai encore mardi matin, mais si vos affaires vous permettent de vous amuser à Bayonne je vous conseille d'y rester encore quelques jours. quant à moi, je serai prêt à toutes heures pour vous fournir une monture pour vous rendre chés vous.
Je vous renouvelle, mon cher monsieur, l'assurance de la consideration distinguée et du parfait devouement avec lequel j'ai lhonneur detre votre trés humble serviteur


Je vous prie de faire agréer l'hommage de mon respect à mr votre oncle