Lettre de M. Marrast neveu adressée à Mme Marrast, née Rechede, à Villeneuve-de-Marsan (40)
Archive privée inédite
- Date: 03/09/1816
- Lieu: Bayonne (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
à Madame
Marrast, née Rechede.
à Villeneuve des Landes.
Par Mont-de-Marsan.
je m'empresse de répondre a ta lettre du 29 du passé, Ma bonne amie; j'y ai vu que le jour d'hier avoit été fixé pour couronner la bonne oeuvre de ta Tante en ta faveur; puisse le ciel, pour la recompenser de tout ce que nous devons a cet acte d'amitié, réculer au délà de toute attente, l'épôque qui nous mettra, a nous ou a nos Enfans, dans la Possession de ce qu'elle t'a donné: voilà mes Voeux bien sincères, chère silvie; je te prie de lui en faire part, et de lui garantir qu'elle n'éprouvera point de ma part le plus petit nuage d'ingratitude ni de changement dans l'afféction, l'amitié & le respect que j'ai toujours eu pour elle, depuis que comme toi, j'ai pu l'appeller ma Tante.
j'aurois bien deziré que la lettre que je t'écrivis samedi dernier, te fut parvenue assés a tems pour utiliser de mes reflexions, s'il eut été possible, sur l'Evaluation que vous deviez donner a la donation. il ést présque d'usage qu'on l'a réduit de moitié en pareille circonstance. d'après moi, en vous fixant sur la somme de f 20000, vous avez dépassé de beaucoup ce taux, a moins que tu n'aie reçu au dessus de ce que la Tante t'avoit donné par Testament.
Tu me demandes des remises nécessaires au payement des Droits & aux frais du Notaire. il m'est Impossible, Ma bonne amie, de me rendre a ton Invitation. depuis que j'eus arrêté mon Inventaire, Mrs Dubrocq en eurent le double, & je leur rend compte, jour par jour pour ainsi dire de mes ventes et de l'Etât de ma caisse. je ne puis rien oter de celle-ci sans le leur communiquer & 15 ou 1600 f seroit un vide difficille a couvrir lorsque, dans notre Intéret, je suis obligé de taire le fait qui l'occasionneroit. je n'ai que 400 f environ dans ma caisse particuliére, dont je ne puis pas me démunir en cas d'Eclat. Marrasson sentira toute la force des motifs qui m'empèchent de le compenser dans les avances qu'il va te faire, & sur lesqu'elles tu peux bien le rendre tranquille quant aux risques. mais cela ne lui suffira pas peut-étre. alors, Ma bonne amie, il faut, s'il le faut vendre le froment & le seigle; t'arranger avec Marrassine sur les f 800 qu'elle veut me donner a rente viagère, a raison de 5 p%; & faire un appel a la Bourse de ta Tante constans ou de ta Marraine. Tu dois penser qu'il m'est bien pénible de te mettre dans de pareils Embarras; & je me flatte que tu rends assés de justice a mes sentimens pour te dire que c'est malgré moi. oui, tu peux le croire, chère silvie, c'est malgré moi que je te laisse chargée du soin de pourvoir aux moyens de mettre en régle la donation de ta Tante, soit au Bureau de l'enrégistrement, soit a celui des Hypothèques: je me flatte que Marrasson y pourvoira pour le moment; car n'ayant rien perdu avec nous, je lui garantis (chose qui a toujours été dans ma pensée & convenue avec Mrs Dubrocq) qu'il sera payé en entier de ce que je lui dois.
Tu me fairois bien plaisir de me faire passer des copies Informes du Testament de Germain et de l'acte de la donation.
adieu, je suis pressé & toujours ton bon ami.
Marrast & silvain sont bien & toujours bons amis
le premier, entre au délà de toute éxpression dans la situation où je me trouve.
Lettre de mon mari du 7 Sepbre 1816
Marrast, née Rechede.
à Villeneuve des Landes.
Par Mont-de-Marsan.
Bayonne le 3=7bre 1816. |
je m'empresse de répondre a ta lettre du 29 du passé, Ma bonne amie; j'y ai vu que le jour d'hier avoit été fixé pour couronner la bonne oeuvre de ta Tante en ta faveur; puisse le ciel, pour la recompenser de tout ce que nous devons a cet acte d'amitié, réculer au délà de toute attente, l'épôque qui nous mettra, a nous ou a nos Enfans, dans la Possession de ce qu'elle t'a donné: voilà mes Voeux bien sincères, chère silvie; je te prie de lui en faire part, et de lui garantir qu'elle n'éprouvera point de ma part le plus petit nuage d'ingratitude ni de changement dans l'afféction, l'amitié & le respect que j'ai toujours eu pour elle, depuis que comme toi, j'ai pu l'appeller ma Tante.
j'aurois bien deziré que la lettre que je t'écrivis samedi dernier, te fut parvenue assés a tems pour utiliser de mes reflexions, s'il eut été possible, sur l'Evaluation que vous deviez donner a la donation. il ést présque d'usage qu'on l'a réduit de moitié en pareille circonstance. d'après moi, en vous fixant sur la somme de f 20000, vous avez dépassé de beaucoup ce taux, a moins que tu n'aie reçu au dessus de ce que la Tante t'avoit donné par Testament.
Tu me demandes des remises nécessaires au payement des Droits & aux frais du Notaire. il m'est Impossible, Ma bonne amie, de me rendre a ton Invitation. depuis que j'eus arrêté mon Inventaire, Mrs Dubrocq en eurent le double, & je leur rend compte, jour par jour pour ainsi dire de mes ventes et de l'Etât de ma caisse. je ne puis rien oter de celle-ci sans le leur communiquer & 15 ou 1600 f seroit un vide difficille a couvrir lorsque, dans notre Intéret, je suis obligé de taire le fait qui l'occasionneroit. je n'ai que 400 f environ dans ma caisse particuliére, dont je ne puis pas me démunir en cas d'Eclat. Marrasson sentira toute la force des motifs qui m'empèchent de le compenser dans les avances qu'il va te faire, & sur lesqu'elles tu peux bien le rendre tranquille quant aux risques. mais cela ne lui suffira pas peut-étre. alors, Ma bonne amie, il faut, s'il le faut vendre le froment & le seigle; t'arranger avec Marrassine sur les f 800 qu'elle veut me donner a rente viagère, a raison de 5 p%; & faire un appel a la Bourse de ta Tante constans ou de ta Marraine. Tu dois penser qu'il m'est bien pénible de te mettre dans de pareils Embarras; & je me flatte que tu rends assés de justice a mes sentimens pour te dire que c'est malgré moi. oui, tu peux le croire, chère silvie, c'est malgré moi que je te laisse chargée du soin de pourvoir aux moyens de mettre en régle la donation de ta Tante, soit au Bureau de l'enrégistrement, soit a celui des Hypothèques: je me flatte que Marrasson y pourvoira pour le moment; car n'ayant rien perdu avec nous, je lui garantis (chose qui a toujours été dans ma pensée & convenue avec Mrs Dubrocq) qu'il sera payé en entier de ce que je lui dois.
Tu me fairois bien plaisir de me faire passer des copies Informes du Testament de Germain et de l'acte de la donation.
adieu, je suis pressé & toujours ton bon ami.
Marrast Neveu |
Marrast & silvain sont bien & toujours bons amis
le premier, entre au délà de toute éxpression dans la situation où je me trouve.
Lettre de mon mari du 7 Sepbre 1816
- RÉCHÈDE Sylvie
- ( - >1825 Villeneuve-de-Marsan ? )
Lettre de M. Marrast neveu adressée à Silvie Marrast, à Villeneuve-de-Marsan (40) Archive privée inédite
Date: 07/10/1815
Lieu(x):
Bayonne
(64)
>> Fonds de la famille Marrast
Lettre de M. Marrast neveu adressée à Mme Marrast, née Rechede, à Villeneuve-de-Marsan (40) Archive privée inédite
Date: 20/06/1816
Lieu(x):
Bayonne
(64)
>> Fonds de la famille Marrast
Lettre de M. Marrast neveu adressée à Mme Marrast, née Rechede, à Villeneuve-de-Marsan (40) Archive privée inédite
Date: 26/10/1816
Lieu(x):
Bayonne
(64)