Lettre de MM. Barran frères adressée à MM. Moulou & Cie, négociants à Bayonne (64)

Messieurs Moulou & Cie
Negts
à Bayonne

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Messieurs Moulou & Cie à Bayonne

Pau le 13 Novembre 1822.

Cher Ami. Incertains sur l'endroit où vous pourriez être, etant privés du plaisir de recevoir de vos lettres et même du dedomagement d'apprendre indirectement de vos nouvelles, nous avons attendu de vous écrire jusques à ce moment. C'est d'hier seulement que nous savons par Bauleton, votre départ pour Bayonne dépuis lundi matin. Nous nous empressons de vous demander des nouvelles de Madame qu'il nous a annoncé avoir été un peu incomodée. Nous nous flattons que cette indisposition n'aura été que passagère, & vous ne devez pas douter de l'interêt que nous portons à l'apprendre.
Voici une lettre de Benoit qui vous fait part sans doute de sa nouvelle promotion. Bauleton nous a dit qu'il vous l'avait déjà apris. Nous avons été très satisfaits de cette annonce. Son poste n'est pas sans doute des plus avantageux, mais il est honorable, et nous paraît être ce qu'il devait se promettre, & raisonnablement esperer. Pour son bien être, comme pour notre propre satisfaction, nous aurions pu le desirer plus apportée, mais dans ces affaires comme dans toutes les autres, on ne peut pas ajuster les choses à souhait. Nous avons apris posterieurement que l'Oncle se chargeait de remplir au cautionnement.
Nous devons repondre aux deux lettres de votre Maison du 24 & 31 du mois dernier, & vous donner crédit

de F 17.	pour la pierrée chocolat que vous avez eu la complaisance de nous empletter, & qui nous a été parfaitement rendue.
de F. 762. 90.c	Votre remise sur Mendes, encaissée. Par contre vous étes débités
de F. [manque]	[manque] par Duhalde [manque] de notre frère. [manque] ci-inclus

A l'egard des services de table nous avons fait aussi bien qu'il etait possible de faire. Par le temps qui court il arrive souvent que l'achetteur comme le vendeur trouvent également mal leur compte. Votre demande etant de vous expedier le jour même, nous dûmes faire usage du Courrier, que nous ne vîmes qu'un instant à son passage. Nous lui demandames un prix de composition modéré; il parait qu'il a manqué à sa promesse.
Nous avons eu quelques Espagnols à notre foire. En général leur bourse etait peu fournie. Veuillez avoir la bonté de nous donner par votre prochaine le cours des Quadruples & piastres sur votre Place, sil était plus avantageux qu'à Bordeaux, nous pourrions vous importuner pour le placement de quelques unes de ces espèces.
Nous vous renouvellons les assurances de nos sentiments affectueux.

Barran Freres

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Pau 13. Novembre 1822
Barran freres
R 14
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