Lettre de MM. Barran frères adressée à MM. Moulou et Cie, à Bayonne (64)

Archive privée inédite
  • Date: 11/08/1833
  • Lieu: Pau (64)

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[La transcription peut comporter des erreurs]


Monsieur Aurensens
S. Inspecteur des Postes.
avec Priere d'en faire la remise ce soir même
a Messieurs Moulou et Ce
a Bayonne



Messieurs Moulou et Compie
à Bayonne.
Pau le 11 Aout 1833.

Cher ami : Vous avez Gagné en plein votre procès. C'est dans l'audience d'hier que la Cour Royale s'en est occuppée et qu'elle a prononcé sa décision. Cadeton etait à l'audience et il entendit une partie des plaidoiries, ainsi que le prononcé de l'arrêt. Il demande à Mr Brauthomme de vous mettre par ecrit les explications que vous pourriez être bien aise de connoitre. Vous les trouverez ci-joint. Cela vous mettra sans doute mieux au fait que nous n'aurions su faire; et nous nous bornons, à vous offrir, très cher ami, nos félicitations sur ce bon et prompt résultat. Nous allons dire à M. Brauthomme que nous remplirons ici à ce dont vous avez a faire l'avance, ou à ce qu'on perd, même en gagnant des procès. En ce moment Cadeton est a faire une petite visite de remerciement aux Juges.
Votre lettre du 8 Courant et la boite de sardines fraîches nous furent rendues vendredi au matin à bonne-heure. Vous nous rendez sans cesse, Bon ami, confus de vos attentions.
Dans la même audience d'hier la Cour Royale a decidé que son Jugement antérieur qui donnait gain de cause à Lacrouts contre Batbedat, etait annulé pour defaut de régularité. On va donc plaider de nouveau; mais il y aura inévitablement quelque difference dans la composition du personnel de la Chambre. En attendant Lacrouts est ténnu de retablir à Batbedat environ 50 mille francs qu'il a perçus. Les créances à l'occasion de contre-bande en Pays etrangers, sont elles legales, ou doivent-elles être assimilées aux créances du Jeu? Voila, a ce que nous croyons, qu'elle est la principale question.
La determination de la Veuve Hourco est effectivement l'acte d'une insensée. Il y a cent chances de peines pour une de contentement, mais c'est ainsi que nous sommes faits. La chose nous afflige, et cependant elle ne nous a pas causé une forte surprise. Ne viendrez vous pas jaser un peu avec nous, cher ami, des nouveaux tracas qui vous surviennent. Vous voyez que nous prénnons pretexte de tout pour jouir de la satisfaction de vous posseder.

Barran frères



Pau 11. Aout 1833
Barran
R 12.
19

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