Lettre de Bernard Clamouse adressée à Mme Soubiran la jeune, à Mont-de-Marsan (40)
Archive privée inédite
- Date: 07/05/1796
- Lieu: Lisbonne/Lisboa (Portugal)
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França
A Madame
Madame Soubiran la jeune
au Mont-de Marsan
Madame et tres chere Cousine.
Votre chere lettre moriente sur votre position, et je me fais un vray plaisir de la lire; vous voila donc avec la tres chere mama; et je l'en felisite de tout mon Coeur, je me persuade que votre tendresse, et les amities de votre cher Epous luy feront oublier Toulouze, et meme ce feliciter destre sortie du Cahos dune grande Ville ou on voit beaucoup de monde, on en connoit grand nombre, et peutetre pas un seul veritable amy; vous me temoignes tant de satisfaction de votre heureux sort que je me fes un plaisir de vous en felisiter, que peut on desirer de plus agreable; et comme votre bonneur fait celluy de la chere mama, je me persuade que vous ales jouir d'une satisfaction mutuelle, vos Enfans vont luy devenir chers, et ce que vous me dites de mon filleul fait l'éloge de son cher Pere, il faut esperer que ces talans le dedomajeront de cette egalité de la loy, et reflechisant que nos enfans nous doivent estre egalement chers; je vous avoue que quoy que jaye esté l'ainé de ma famille japlaudis a la loy de ce Royaume qui n'admet pas de disteinction; et cella a facilité à mes soeurs des mariages tres avantajeux;
dites a la chere mama que je luy conserve toujours lamitié que je luy ay vouée et je linvite a donner part a Mr Ducassou Lartigue de Bayonne de son sejour ches vous pour quil si conforme;
je prie Monsieur Soubiran d'agreer ma reconnoissance a l'apostille a votre lettre, et je vous sces tres bon gré de mavoir donné un Cousin sy aimable, et si tendre Epous a votre egard;
votre Cousine Daupias et son frere sont encore a Paris, le grand papa et ma soeur, atendent un temps plus calme; et la paix pour les rapeler a leur proche, en atendant leur Education est tres soignée, et ce sont de Charmans Enfans; ma soeur et son Epous vous prient d'agreer leurs resiproques souvenirs;
Jecriré a la chere mama le plus tot quil me scera posible; je passe sous silance ma santé, l'Esté m'est toujours favorable, cependant depuis la fin du mois de Novembre jusqu'au milieu d'avril je ne suis pas sorti de mes apartemans;
les Postes et les Couriers sont retablis sur le pied quils estoit avant la revolution par consequant il ny a plus de detour a prendre a ce suiet; et nous voilla hors de [] de toute tracaserie;
nous avons icy les nouvelles de Paris jusqu'au 20 Avril et tous les papiers publics;
Les Asignats me coutent une forte somme, et nous autres etrangers avons tres peu de Confiance aux Mandats;
Il faut que je finisse et que je vous salue et que je vous reitere les sentimens daffection avec le quel jay lhonneur destre
Madame et tres chere Couzine
Vieux estille
A Madame
Madame Soubiran la jeune
au Mont-de Marsan
Lisbonne 7 May 1796
Madame et tres chere Cousine.
Votre chere lettre moriente sur votre position, et je me fais un vray plaisir de la lire; vous voila donc avec la tres chere mama; et je l'en felisite de tout mon Coeur, je me persuade que votre tendresse, et les amities de votre cher Epous luy feront oublier Toulouze, et meme ce feliciter destre sortie du Cahos dune grande Ville ou on voit beaucoup de monde, on en connoit grand nombre, et peutetre pas un seul veritable amy; vous me temoignes tant de satisfaction de votre heureux sort que je me fes un plaisir de vous en felisiter, que peut on desirer de plus agreable; et comme votre bonneur fait celluy de la chere mama, je me persuade que vous ales jouir d'une satisfaction mutuelle, vos Enfans vont luy devenir chers, et ce que vous me dites de mon filleul fait l'éloge de son cher Pere, il faut esperer que ces talans le dedomajeront de cette egalité de la loy, et reflechisant que nos enfans nous doivent estre egalement chers; je vous avoue que quoy que jaye esté l'ainé de ma famille japlaudis a la loy de ce Royaume qui n'admet pas de disteinction; et cella a facilité à mes soeurs des mariages tres avantajeux;
dites a la chere mama que je luy conserve toujours lamitié que je luy ay vouée et je linvite a donner part a Mr Ducassou Lartigue de Bayonne de son sejour ches vous pour quil si conforme;
je prie Monsieur Soubiran d'agreer ma reconnoissance a l'apostille a votre lettre, et je vous sces tres bon gré de mavoir donné un Cousin sy aimable, et si tendre Epous a votre egard;
votre Cousine Daupias et son frere sont encore a Paris, le grand papa et ma soeur, atendent un temps plus calme; et la paix pour les rapeler a leur proche, en atendant leur Education est tres soignée, et ce sont de Charmans Enfans; ma soeur et son Epous vous prient d'agreer leurs resiproques souvenirs;
Jecriré a la chere mama le plus tot quil me scera posible; je passe sous silance ma santé, l'Esté m'est toujours favorable, cependant depuis la fin du mois de Novembre jusqu'au milieu d'avril je ne suis pas sorti de mes apartemans;
les Postes et les Couriers sont retablis sur le pied quils estoit avant la revolution par consequant il ny a plus de detour a prendre a ce suiet; et nous voilla hors de [] de toute tracaserie;
nous avons icy les nouvelles de Paris jusqu'au 20 Avril et tous les papiers publics;
Les Asignats me coutent une forte somme, et nous autres etrangers avons tres peu de Confiance aux Mandats;
Il faut que je finisse et que je vous salue et que je vous reitere les sentimens daffection avec le quel jay lhonneur destre
Madame et tres chere Couzine
Vieux estille
Vostre tres humble et tres obeissant serviteur et Cousin Bernard Clamouse |
- CLAMOUSE Bernard
- ( - >1796 Lisbonne/Lisboa (Portugal) ? )
Lettre de B. Clamouse adressée à Mme Lapene Soubiran, à Labastide-d'Armagnac (40) Archive privée inédite
Date: 18/01/1791
Lieu(x):
Lisbonne/Lisboa (Portugal)
>> Fonds des familles Soubiran et alliées (Nautery, Pilhac, etc.)