Lettre de M. Capdeville d'Arricau adressée à Auguste Hiard, à Mugron (40)

À Monsieur
Monsieur auguste hiard.
propriétaire rentier.
à mugron.
landes

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hagetmau le 28 juillet 1848.

La chambre, dans la quelle vous couchiez autrefois de temps en temps, est planchéiée, mais elle n'est pas tapissée; et quand le sera-t-elle ? dieu le sait; mon tapissier est à malaussane où il fait un autel; si je voulais attendre la fin de mes réparations, je crois que nous n'aurions jamais le bonheur de vous voir, avec votre famille, dans notre Ermitage; je prends donc le parti de les envoyer à tous les diables; ma patience étant tout-à-fait usée, je vous supplie, mon cher neveu, d'organiser, le plutôt possible, la partie fine; nous vous recevrons le mieux que nous pourrons, mais jamais à coup sûr aussi bien que nous le voudrions: veuillez dire à madame bastiat, et à mesdames vos nièces, que toute notre peine sera de ne pouvoir leur procurer aucun amusement; mais hélas ! les plaisirs et la gaité fuient, en tout lieu, les solitaires de profession.
je vous prie, mon ami, de me porter cinq cents francs en argent; je vous compterai pareille somme en bel et bon or que je ne veux pas changer ici, parce que l'on ne manquerait pas de dire, dans toute la ville, que ma maison est remplie de ce métal-là.
je vous quitte; il est tard, et je veux que ma lettre parte aujourd'hui.
votre tante vous dit les choses les plus amicales; veuillez présenter nos hommages à madame votre mère et à toute votre famille. adieu tout à vous.

Capdeville d'arricau

p.S. est-il vrai que le rejet de l'impôt sur les créances hypothécaires a été adopté par le Comité ?
je vous demande une prompte réponse.

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Reçue le 29 id
Repdu 30 id
Mr de Capdeville