Lettre de T. Dubalen adressée à M. Soubiran, avocat, à Betbezer-d'Armagnac (40)

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Monsieur
Monsieur Soubiran chevalier de
la legion d'honneur, avocat au
Duroit Près Labastide darmagnac
Par Roquefort au Duroit
(Landes)



Corneillan 17 Mars 1855

Mon cher Monsieur,

La fatale nouvelle que vous nous avés transmise venant D'orient et de Paris nous a été bien sensible; nous ne nous attendions pas au malheureux évenement qui nous est arrivé. avant hier, judi nous avions a diner Mr le curé et mr Dazèma, nous venions de nous associer a table et nous commençions nôtre diner l'orsque le facteur nous apporte votre lettre qui nous annonçait la mort de nôtre pauvre henri; vous dévez penser le terrible effet que produisit sur nous et sur nos convives cette triste nouvelle. nous nous levames aussi-tôt de table en pleurant et lamentant sur la perte terrible que nous venions d'apprendre de nôtre cher enfant; nous nous embrassions, nous nous tenions serrés entre nos bras et nôtre sensibilité ne se calmait pas, il était nécéssaire de laisser faire a nos larmes le cours.
Mr le curé et mr Dazèma ne nous quiterent pas de toute la journée, ils paraissait etre lun Et l'autre bien affligés. mr Dazèma fit partir a l'instant un de ses domestiques pour chercher Gustave qui arriva bientôt, Entré dans le salon, les pleurs, les gemisements recommencerent de plus fort, j'aurais bien voulu voulu le calmer, je n'en avais pas la force ni le courage, il fallait laisser agir la nature.
hier, vendredi, une neuvaine fut commencée pour henri, elle se terminera vendredi prochain par un service funebre où quatre prêtres voisins y assisteront. j'ai fait part de notre perte bien doulereuse a quelques uns de nos amis, ils sont priés d'assister au service qui aura lieu ce jour la.
Si je vous disais qu'henriette, était bien, je vous tromperais, Mon cher Monsieur, la nouvelle qui est venue nous surprendre a été bien funeste a sa faible santé, cependant elle est allée aujourd'hui a la messe avec toute la famille Elle s'en trouve fort fatiguée; il faut qu'elle chose qu'il en soit quelle se ménage, ses filles sont trés bonnes pour elle, elles lui prodigueront leurs soins les plus assidus si elle le veut, mais pour cela il faudrait qu'elle adoptat un autre regime, ne pas se tracasser, se réposer, changer sa nourriture, je veux dire, ne pas faire maigre Et ne pas s'abstenir de la viande le vendredis et samedis; mr Camicas qui vint nous voir hier lui a préscrit ce regime, elle ne l'adoptera pas.
henriette accepte avec plaisir la proposition que vous lui faites d'aller avec natalie vous voir au Duroit, elles iront quant vous voudrez après la Paques, sa santé s'améliorera jusqu'alors, nous concerterons vous et moi quant ce voyage dévra avoir lieu. je crois qu'il lui sera salutaire pour sa santé.
henriette avec tous les enfants vous Embrassent avec la plus vive affection ainsi qu'a mr Laurensin.
récévez la nouvelle assurance de mon Entiere affection dans l'aquelle je suis,
Mon cher Monsieur,
Votre bien devoué Beau-frère

Mes amitiés je vous prie, a mr Laurensin.
natalie vient d'ecrire a sa tante mdme fage pour lui faire part de nos peines

T.. DuBaLen