Lettre de M. Pradier adressée à M. Portets, propriétaire à Pimbo (40)

Département des Landes
A Monsieur
Monsieur Portets
Proprietaire
a Pimbo
st sever

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il m'est essentiel, mon Cher monsieur, d'Etre instruit, ou si nous sommes brouillés, ou si vous n'Etes plus de ce monde, car je ne vous irai pas visiter dans l'un ou l'autre cas lors de mon prochain voyage.
Vous sentés bien que je ne desire ni l'un ni l'autre, que j'aime mieux que vous viviés paresseux, indifferant, négligeant que d'Etre brouillé ou hor d'Etat de le pouvoir; mais convenés aussi qu'il n'est pas de raisons qui puisse vous Excuser, si vous avés à coeur de Conserver un ami sincère
J'ai des projets d'acquisitions parceque je suis à la veille de recevoir quelques capitaux; je voulois savoir de vous s'il y auroit quelque objet d'une 10,000lt dont moitié cette année le reste l'année suivante; s'il y auroit plus d'avantage dans vos contrées que dans les environs de st sever ou on m'offre une métaire des hers Dufour Md et deux de Mlle abany.
Vous sentés que les circonstances étant favorables aux acquereurs, il est important pour moi de ne pas me presser, mais aussi de m'enquerir pour utiliser le plus avantageusement possible
vous seriés encore coupable d'injustice si vous doutiés de mon attachement pour vous et pour cette petite famille dont j'ignore le nombre actuel
J'ai appris la mort de M. de florence et ce n'est pas par vous, puisque je n'ai de vous acune lettre, ce qui est honteux après m'avoir donné tant d'assurrances d'amitié.
Ces reproches, si vous êtes sensible, doivent vous convaincre de votre culpabilité et vous porter à réparer vos tords sans retard -
Vainement arguriés vous de l'ignorence de mon adresse, agen est le Chef lieu, et toutes mes lettres doivent y etre adressées -
Me Pradier doit revenir a st sever dans les premiers jours d'octobre, et si sa santé, qui est assèz bonne en ce moment, venoit a décliner, alors elle changeroit définitivement de résidance et quitteroit cette ville pour se fixer ailleurs
J'ai projet d'achetter la maison de M. coudroi s'il a l'intention de la vendre, mais je ne veus y mettre qu'un prix moderé, parceque, outre qu'elle croule de toutes parts, c'est que les bois qui la Composent sont tous dans un état de pourriture qui ne permet pas de les utiliser.
mon intention est de faire un jardin de la totalité de cet Emplacement, ce qui feroit un effet agreable pour une maison.
il faut, mon Cher Portets, que vous me serviés dans cette affaire, il faut que vous entriés en marcher avec M. coudroy, mais il est essentiel qu'il ignore que vous agissés pour moi, il faut qu'il croit que c'est pour vous - je payerai comptant en octobre
j'estime que cela veaut dans l'Etat actuel et vu la rareté extrême des espèces une somme de trois mille livres -
il est essentiel que Lamothe ignore ce projet, parcequ'ayant intéret d'y conserver son habitation, il pourroit en détourner M. coudroy -
assurés Me Portets de mon respectueux attachement et offrés lui les Civilités de mon epouse.
quant à moi je suis toujours votre ami /