Lettre de M. Pradier adressée à M. de Portets, maire de Pimbo (40), à Aire-sur-l'Adour (40)

Département des Landes
A Monsieur
Monsieur De Portets
maire de la ville de Pimbo -
a Aire

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Je pense bien, mon cher monsieur, que ma derniere vous aura causée quelque surprise; cependant en la refléchissant vous aurés vu qu'elle ne Contient que vérité et qu'il doit être très pénible de penser qu'un changement de l'espèce dont s'agit soit accordé comm'une faveur et encore à la sollicitation d'une protection qui pourroit faire plus, même avec Justice.
mon épouse à qui j'ai transmis la lettre que vous avés reçue, qui l'a lue parcequ'elle avoit pris connaissance de la votre avant de me la transmettre, ne m'a pas dissimulée la peine qu'elle auroit de me voir solliciter un Changement, lorsque mes services me donnent droit à un avancement ne m'a pas cachée combien elle seroit sensible que je le dusse à une protection qui, si elle veut me servir, peut facilement obtenir une justice, m'a remercié de ce que je vous avois Ecrit de la sorte.
il est vrai qu'elle ne Considère que son goût pour la societé, qu'elle ne le cache pas, puisque dans sa lettre elle me dit que st sever est très monotonne, qu'on ne s'y réunit pas, que l'ennuy abregeroit ses jours; qu'elle préfère agen ou elle est agreablement ou il y a societé nombreuse chaque jour & &.
Dans cet état de Choses, vous voyés que je suis entre mes interets et ses gouts, que je dois sacrifier sans balancer les premiers aux derniers et enfin ne faire aucune démarche ultérieure pour mon changement.
si, cependant mon Changement s'effectue dans un délai moral, je remplirai la promesse que j'ai faite à M. francine, mais s'il tarde jusqu'au 1r janvier, je ferai rentrer mes fonds pour en faire emploi utile et je resterai tranquille jusqu'à ce que je puisse réclamer ma retraite.
si vous répondés a cette lettre que ce ne soit point a agen, mais à Lauzun ou je dois rester jusqu'à la fin d'octobre -
Présentés mes hommages respectueux a Me Portets, Embrassés le Cher marc et recevés les assurances de mes sentimens affectueux -

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Casenave piere condamné le 15 avril 1809.